===Journal de Diroki=== Cela fait maintenant 4 ans que j’ai rejoint l’académie de Thrinian Deladriel en temps que professeur d’histoire spécialisé dans la culture et civilisation naine. Mon intérêt et ma motivation m’ont rapidement permis de me faire quelques contacts dans le domaine. J’ai reçu une lettre du célèbre Professeur Tolris la semaine dernière. Il a entendu parler de mes études et souhaite que je participe à l’un de ses travaux. Je crois que le destin me sourit. ==Expédition : J-10== L’expédition dans les ruines de l’anneau de Kaz’Andul va finalement avoir lieu. Nous partons la semaine prochaine. C’est la 3ème fois que j’ai l’opportunité d’accompagner le Professeur Tolris. Cette fois, l’excitation est palpable chez tous les membres de l’équipe. Près de 30 personnes feront partie du voyage. Je n’avais jamais connu une telle pression. Les fonds d’investissement attendent des résultats et sont prêts à tout mettre en oeuvre pour que ce projet soit une réussite. ==Expédition : Jour 1== Nous sommes rentrés dans les ruines ce matin. Des mages ont été engagés pour nous approvisionner en eau et nourriture aussi longtemps que durera l’expédition. Notre arrivée s’est faite par l’entrée principale des mines d’Akrazen, un village de mineurs indépendants espérant profiter des richesses de l’anneau. Il nous faudra 2 jours pour atteindre les niveaux inférieurs. De là, nous aurons encore 3 jours de marche avant d’atteindre le conduit ayant débouché dans les vestiges d’une ancienne cité naine inconnue. Il me tarde d’y être et de voir de mes propres yeux l’histoire enfouie dans ces profondeurs. ==Expédition : Jour 4== J’ai de la poussière plein les poumons. Plus nous nous enfonçons dans la mine, plus l’air devient irrespirable. Ces kilomètres de galerie sont déprimants et d’un ennui… mortel. Nous avons croisé le dernier groupe de mineurs ce matin. Le reste du chemin n’est plus exploité afin de protéger les éventuels vestiges. Officieusement, il parait que le filon de cette extrémité des galeries est épuisé et que c’est ce qui a motivé l’annonce de la découverte de ruines souterraines. Je ne sais pas comment font les autres, mais j’ai totalement perdu la notion du temps depuis que nous sommes sous terre. J’ai l’impression que les nuits et les haltes sont plus courtes. Le Professeur Tolris souhaite-t-il forcer la marche ou est-ce juste mon imagination ? ==Expédition : Jour 5== Comme prévu, nous voilà enfin devant le passage donnant accès aux ruines. Il s’agit d’une fissure géante dans la paroi de la mine, assez large pour laisser passer 2 hommes de front. L’air qui s’y engouffre crée des sons étranges, comme de petits cris ou des murmures d’une langue inconnue. Je ne pensais pas qu’un flux d’air serait perceptible si profondément sous terre. La motivation a regagné le groupe. Toute l’équipe scientifique et moi-même sommes impatients de contempler enfin les secrets de ce lieu. ==Expédition : Jour 8== C’est extraordinaire ! Tellement extraordinaire que j’étais trop occupée pour écrire dans mon journal. Nous avons découvert une véritable cité naine oubliée dans les profondeurs de la montagne. D’après nos premières découvertes, c’est un ancien campement avancé de mineurs. Il servait de relais aux excavations en grandes profondeurs. Au fil des années, le campement semble s’être agrandi pour devenir une petite ville. L’endroit devait bouillir d’activité. Mais que sont devenus les nains qui vivaient là ? Nos premières hypothèses supposent que les filons de la montagne se sont taris et que l’endroit fut abandonné. Quand ? Comment ? Pour aller où ? Nous avons encore beaucoup de questions sans réponse. ==Expédition : Jour 9== Nous avons trouvé l’ancienne galerie utilisée par les habitants de l’époque pour rejoindre la surface mais elle s’est effondrée il y a longtemps. Les hommes disent que l’éboulement est trop localisé pour être accidentel. Ils auraient décidé de sceller cet endroit après leur départ ? C’est en tout cas ce que soutiennent certains membres de l’équipe. Parallèlement à ça, je pense que certains de mes collègues commencent à souffrir du “mal des profondeurs” : ils croient apercevoir des ombres quand ils tournent la tête, pensent entendre des voix dans l’air et sursautent au moindre bruit. Je les comprends, moi aussi je suis passée par là lors de mes 2 précédentes expéditions souterraines. Ils finiront par s’y habituer. ==Expédition : Jour 11== Nous venons d’être réveillés en pleine nuit (si on peut encore appeler ça “nuit”) par un tremblement de terre. Toute la cité, et la caverne qui l’abrite ont vibrées à plusieurs reprises. A priori, tout le monde est sauf. ==Expédition : Jour 11 - bis== Des Étrangleurs ! Il y avait des Étrangleurs ici ! Les gardes les avaient repérés en inspectant une nouvelle partie de la cité. Ils disent qu’il y en avait une dizaine et c’est sans doute le tremblement de terre qui les a tirés de leur sommeil. Deux hommes sont morts. Nous allons brûler les corps, et ceux des Étrangleurs aussi. Je ne sais pas si je pourrais dormir ce soir. ==Expédition : Jour 12== Ce matin c’est la panique, 10 personnes manquent à l’appel : 3 chercheurs, 2 mages, 4 porteurs et 1 garde. Certains pensent qu’ils ont été dévorés par des Étrangleurs durant la nuit. C’est grotesque. Tout le campement aurait été alerté, sans parler des tours de garde. Le garde disparu était justement de poste cette nuit. Pas besoin d’être très malin pour savoir qu’ils ont mis les voiles à ce moment-là. Quoi qu’il en soit, les mages restants ne vont pas pouvoir subvenir aux besoins de tout le groupe. Nous allons devoir rebrousser chemin et regagner la surface sinon nous allons mourir de faim. Je n’avais jamais vu le Professeur Tolris dans une telle colère. ==Expédition : Jour 13== Nous sommes revenus au passage que nous avions pris pour arriver dans la cité. Malheureusement, la fissure dans la paroi s’est refermée. Le tremblement de terre en est certainement la cause. Le Professeur ne décolère pas. Nous allons devoir trouver une autre issue si nous ne voulons pas mourir ici ! Mais quelque chose ne colle pas. Si le tremblement de terre a eu lieu il y a 2 jours, les fuyards n’ont pas pu partir en utilisant ce passage. Où ont-ils bien pu passer ? ==Expédition : Jour 15== Faute d'alternative, nous nous sommes enfoncés dans les galeries en espérant trouver une autre voie d'accès vers la surface. Les nains construisent généralement plusieurs passages en cas d'éboulement ou lorsqu'ils rejoignent d'autres réseaux souterrains par inadvertance. Il y a eu une dispute ce matin pour savoir à qui incombait la responsabilité de notre situation. Ça a dégénéré et le géomètre est mort. Plus personne ne parle. Il y a bien Tolris qui continue de râler dans sa barbe. S’il pouvait la fermer au lieu de mettre tout le monde à cran… ==Expédition : Jour 17== Ça fait maintenant 2 jours que nous marchons sans avoir croisé le moindre signe des fuyards ou de toute autre forme de vie. Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle. Nous avons dû mettre en place un système de rationnement, mais nous ne pourrons pas continuer comme ça bien longtemps. Je commence moi aussi à voir des ombres et à entendre des murmures dans le noir. Je sens comme une présence derrière moi qui m’observe. Je sais pourtant qu’il n’y a rien et que c’est mon imagination qui me joue des tours. Ou peut-etre pas ? La faim et la fatigue commencent à jouer sur mes nerfs. ==Expédition : Jour 18== Nous nous sommes fait attaquer cette nuit ! Je ne sais pas ce que c’était, mais c’était nombreux. Trop nombreux. C’est le cri du garde qui nous a réveillés, puis il y a eu le bruit des lames et des éclairs de magie. Et encore des cris. J’ai couru pour ma vie, j’ai fui dans le noir. Quelque chose m’a bousculée. Je suis tombée puis j’ai entendu un autre cri devant moi. J’ai rampé le plus loin possible pour me cacher dans un trou jusqu’à ce que tout s’arrête. J’ai entendu les bruits du combat continuer pendant de longues minutes… puis plus rien. Tous morts ? Ensuite, ce sont de nouveaux bruits que j’ai entendu : les bruits de corps qu’on traine et de mâchoires qui mâchent. Il s’est écoulé une éternité avant que ces bruits cessent et s’éloignent. Maintenant tout est calme et silencieux autour de moi. Tout est noir. Je n’ose pas bouger de ma cachette. ==Expédition : Jour 19 ?== J’ai finalement réussi à sortir de ma cachette. Combien de temps y suis-je restée ? Des heures ? Des semaines ? Des jours ? Des mois ? Je perds toutes notions du temps dans l’obscurité. Je suis revenue sur mes pas, guidée par la faible lueur des restes d’un incendie déclenché durant la bataille. Charnier. Là, j’ai pu trouver une arme et quelques provisions. J’ai également pris l’armure d’un des gardes, il n’en aura certainement plus besoin. Vu ce qu’il reste de lui. Je quitte ce camp, il faut que je trouve un autre chemin pour rejoindre la surface. Si j’ai survécu, ce n’est pas pour mourir maintenant. Je dois continuer même si je suis seule. Seule ? ==Survie : Jour 1== J’avance, mais ces galeries semblent interminables. Je n’ai croisé personne. Vide. Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle. Les ombres qui dansent autour de ma torche jouent avec moi. Il ne se passe pas 5 minutes sans que je crois voir quelque chose m’épier dans les ténèbres. Terreur. Et toutes ces voix que j’entends, est-ce vraiment mon imagination ? Folie ? Non, je ne suis pas folle. S’il y avait vraiment quelque chose de tapi dans l’ombre, j’aurais été dévorée il y a bien longtemps… c’est ce que j’espère. ==Survie : Jour 4== Après des jours de marche, je viens d’atteindre de nouvelles ruines inconnues. La galerie que je suivais a débouché sur une falaise au pied de laquelle une immense cité semble enfermée dans une caverne tellement grande que je n’en vois pas le plafond. De fines lignes générant une faible lueur bleutée, insuffisante pour éclairer l’ancien pavage des rues, parcours les murs de la ville et j’ai l’impression qu’elle s’étend sur quelques kilomètres. Bien que ce semblant de lumière me rassure, elle semble également projeter de plus en plus d’ombre autour de moi. Fatigue. Suis-je plus proche de la sortie ou est-ce que je m’enfonce de plus en plus vers le fond ? Vers la fin. J’ai pu trouver une petite retenue d’eau contre la paroi. Souffrance. Je ne sais pas pourquoi j’ai rempli mes gourdes. J’aurais mieux fait de me laisser mourir de soif. Faim. Par contre, cela fait longtemps que je n’ai rien avalé. Lente agonie. Oui, je vais finir par crever lentement comme un rat au fond de mon trou. Sauf si… En arrivant par un conduit surplombant la ville, j’ai cru apercevoir une lueur à une fenêtre d’un grand bâtiment au centre des ruines. Je ne suis pas sûre de ce que j’ai vu, mais je pense qu’il y a quelque chose quelqu’un qui fonctionne encore en vie dans ces ruines. ==Survie : Jour 5== Je me suis rapprochée du grand bâtiment. Danger. Vu sa taille et sa position, il devait avoir un rôle important. Cours. S’il existe un dispositif capable de me faire sortir d’ici, ou au moins de m’indiquer où aller, il ne peut être qu’ici. Fuis ! J’écris ces lignes avant d’entrer car je ne sais pas ce que je vais trouver à l’intérieur. Mort. ==Survie : Jour 6== C’est incroyable ! J’ai retrouvé le Professeur Tolris dans le bâtiment. Lui aussi a été séparé du groupe après l’attaque. Apparemment, nous nous sommes suivi sans le savoir. Mefiance.Il m’a fait visiter le bâtiment. Les lignes parcourant les murs semblent générer plus de lumière ici, bien que ça n’arrive toujours pas au niveau de l’éclairage de ma torche. Selon lui, c’est la clé d’un système complexe et très important qui pourrait nous aider à regagner la surface. Echec. Nous avons installé notre bivouac au premier étage afin d’être à l’abri de ce qui pourrait roder à l’extérieur. Et pour l’interieur ? Le premier étage est composé d’une unique pièce dont l’un des murs est d’un noir profond. Abyssal. C’est le seul dépourvu de lumière. De toute vie. Nous ne comprenons pas encore son utilité, mais il intrigue fortement le Professeur. Faim. Quoi qu’il en soit, notre plus grand problème va être de trouver de la nourriture. J’ai si faim… J’ai l’impression d’entendre des bruits, comme des chaines que l’on trainerait. ==Survie : Jour 7== Cette nuit, j’ai fait un rêve étrange. Reel. Le Professeur était assis et contemplait le mur sombre. Le feu ne projetait pas d’ombres à sa surface. Son noir profond était comme hypnotique. Quand j’ai interpelé le Professeur, il a tourné lentement sa tête dans ma direction, révêlant un visage horriblement mutilé, sans yeux, dont les orbites pleuraient des larmes de sang. SANG !C’est à ce moment que je me suis réveillée en hurlant. A mon réveil, le Professeur n’était pas là. Disparu. Comme ses affaires sont encore là, je pense qu’il a dû aller explorer un peu la ville. Avant de partir, il a installé une rotissoire avec un énorme morceau de viande. D’ou sort-il ca ? Je n’ai pas pu attendre son retour pour en engloutir une bon morceau. Manger ! Une partie avait déjà été mangée. Mais… je commence à m’inquièter. Il devrait être rentré depuis un moment maintenant. J’espère qu’il ne lui est rien arrivé. ==Survie : jour 9== Le Professeur n’est pas revenu. Si seule. J’ai fini le reste de viande. Je passe mes journées à regarder cet étrange mur sombre. Si sombre. Plus je me perd dans sa noirceur, plus mon esprit cherche à en percer le sens. Si beau. Quand je le regarde, je me sens apaisée. Si pur. C’est comme si tout ce vide aspirait mes peines et mon angoisses. ==Survie : jour 10== Cela faisait de longues heures que j’étais assise devant cet étrange mur. C’est alors que je l’ai vue : une silhouette se dessinait derrière l’obscurité. Trop proche. La silhouette s’est mise à avancer lentement vers moi trop vite puis s’est arrêtée juste de l’autre côté du mur. Recule. Elle a levé son bras recule ! et sa main commença à traverser la surface du mur. C’est à ce moment que je l’ai vu, reconnu… cette silhouette, cette main, ces cheveux, cette bouche, ces yeux, MES YEUX !C’est là que je me suis réveillée. ==Survie : jour 11== Mes cauchemars reviennent sans cesse. Et le Professeur, lui, ne reviendra pas. Parfois je ressens un froid glacial et un vide en moi. Ce que je touche semble vieillir et se flétrir… je ne comprend pas ce qui m’arrive. Je dois reprendre ma route et trouver un chemin vers la surface. Je ne VEUX pas mourir ici ! ==Survie : Jour 15== Au début je ne voulais pas y croire mais je dois me faire à l’évidence : j’ai dû basculer dans un plan parallèle au notre. Un plan d’ombres et de tenebres. L’extérieur de la tour où je me trouvais a totalement changé. Le paysage est plus chaotique, l’air est malsain. Il y a même des petits démons qui hantent les ruines. J’ai entrepris de quitter cet endroit mais tous les passages que j’ai exploré mènent à des murs sombres et lisses comme celui de la tour. Je crois que je suis piegee ici. ==Survie : Jour 21== Je n’ai plus peur dans le noir. Les tenebres me donnent la force d’avancer. Je commence à maitriser le vide en moi. Les ombres sont mes amies. Cachée parmis elles, j’ai pu observer ce petit monde dont je suis prisonnière. J’ai repéré plusieurs espèces de petits démons. Seuls, ils ne m’opposent pas grande résistance et ils ont bon gout. Je me méfie des plus gros, je les ai vu se battre entre eux. Malheur aux petites créatures qui passent dans MON domaine… Ce n’ai pas moi qui suis enfermee dans ce monde avec eux, ce sont eux qui sont enfermes avec moi ! ==Survie : Jour 47== J’ai vu une nouvelle race de démon aujourd’hui : des sortes de singes marchant à quatre pattes. Ils trainaient des gens des proiesjusqu’à une grande tour à l’est, entourée par le feu et les flammes. Je n’aime pas ce lieu. L’endroit est trop surveillé pour que je m’y aventure mais, peu après leur passage, d’horribles cris se sont fait entendre du haut de la tour. Et toujours ces bruits de chaines dans ma tete. ==Survie : Jour 55== J’ai exploré les tours restantes au nord, a l’ouest et au sud. La première est totalement détruite, rien a en tirer. Quand aux deux autres, les cristaux sombres qui pulsent à leur sommet semble avoir attiré de nombreux petits démon ailés qui y ont fait leur nid. J’ai revu d’autres singes démon avec des prisonniers l’autre jour. Je suis sûre qu’ils venaient d’un passage bloqué par un mur sombre. Il doit forcement exister un moyen de les traverser pour revenir dans mon monde. ==Survie : Jour XXX== Je suis retourne chez moi. Je dois examiner la tour par où je suis arrivée dans ce monde, la solution de mon retour est forcement la. Je ne peux pas séjourner longtemps dans la tour, qui sait ce qui pourrait sortir par le mur a tout moment. J’ai laissé un message au cas où d’autres personnes débarqueraient dans ce monde. {{ :history:Diroki.png |}}