Sur la route pour arriver à Mysmie, petit village côtier de la péninsule Nord de Nelaria, l'aventurier Mal resta plongé dans les livres qu'il avait accumulé pendant ses études en préparation du voyage vers le caveau des vents magiques. Les grimoires d'anciens érudits ayant étudiés les mythes de ce lieu mystique révèlent que le caveau serait la symbolique du lien entre Ul'Khan, dieu de la réalité, et Elyen, déesse de l'ether. Le caveau exhalerait des vents magiques de la déesse à travers la bouche d'Ul'khan qui les souffleraient sur le monde matériel. Mal proposa donc de chercher cette 'bouche d'Ul'khan' une fois sur place mais n'en sait malheureusement pas plus. Lors de ses lectures un détail l'interpelle. Alors qu'Elyen est le plus souvent nommée déesse de la magie, de l'ether ou plus généralement des dimensions, la quasi totalité des références à la déesse traitant du caveau magique utilise son titre très rare de maîtresse de la nuit alors qu'il s'attendait plutôt à lire son statut de magicienne.
Les aventuriers arrivent finalement à Mysmie. Le vent souffle fort et les habitants sont peu loquaces et semblent même ne pas apprécier les étrangers. Le groupe rejoint ce qui tient lieu d'auberge dans ce village perdu au bout du monde. L'aubergiste se montre méfiant et peu commode mais accepte de louer quelques chambres au groupe. Rablof arrive à sympathiser avec le tenancier qui lui explique que Mysmie est un lieu calme et paisible et que les habitants n'apprécient pas les aventuriers qui viennent perturber leur quotidien. A la mention de la bouche d'Ul'Khan, l'aubergiste ne lui apprend rien. Ce n'est pas la première fois qu'il entend parler de ces lieux car plusieurs aventuriers ont déjà atterrit ici durant leur recherche mais les seules particularités de ce coin de la péninsule sont le vent soufflant sans discontinuer et les dents de cristal, des monolithes ressemblant à de l’émeraude mais qui sont en réalité extrêmement friables et inutiles. La nuit tombant la Main Céleste parcourt le village en quête de plus d'information. Ils rejoignent le troquet local où la plupart des marins de Mysmie se retrouvent après leur dure journée de travail. Dès que le groupe arrive un silence de mort les accueille. Tous les villageois présents se taisent et regardent les aventuriers avec dédain. Le groupe commande de la bière et Motrëen propose un jeu à boire de marin bien bruyant et jovial dans l'optique de détendre l'atmosphère et d'attiser la curiosité des habitués. Après quelques tours de jeu, Rablof tente avec succès d'attirer deux marins à leur table pour jouer avec eux. Quelques bières plus tard les langues se délient et les aventuriers commencent à conter les histoires nautiques de Motrëen dans l'espoir que les marins révèlent quelques secrets concernant la bouche d'Ul'khan, le caveau des vents magiques ou autres mythes. Malheureusement la vie des pêcheurs du bout de la péninsule n'est pas palpitante et les marins ont du mal à trouver des anecdotes rivalisant avec les chasses extraordinaire du nain. Lors d'un aparté, l'un des marins révèle néanmoins qu'une tradition secrète de sa famille lui permet de bénéficier de la bénédiction des vents avant chacune de ses sorties en bateau en accomplissant un rituel auprès d'une dent de cristal sur un îlot à peine éloigné de Mysmie. Les vents forts de la péninsule rendent les eaux dangereuses et les accidents sont nombreux mais grâce à ce rituel il n'a jamais eu aucun problème de navigation car il bénéficiait ainsi de la bénédiction des esprits divins.
Le jour suivant, la Main Celeste alla voir ces dents de cristal de plus près. Mal leur apporta une carte des environs qu'il avait marqué de l'emplacement des monolithes qu'il avait récupéré le jour précédent en arpentant le village de Mysmie et en discutant avec les autochtones. Ils trouvèrent assez facilement le monolithe du marin, mais ne découvrirent rien de plus sur l’îlot. Ils aperçurent néanmoins une étrange lueur verte s'échappant d'une grotte sur la cote de la péninsule. La lumière provenait d'une des dents de cristal traversant la terre pour crever le plafond de la grotte, la lumière du soleil teintée par la couleur de jade du monolithe emplissait alors la caverne. En se positionnant dessous et en regardant à travers les aventuriers découvrirent qu'une rune symbolisant une école de magie se dessinait trop parfaitement dans les défaut du cristal pour n'être qu'une coïncidence. En fouillant les nombreuses crevasses autour de toutes les dents de la péninsule, le groupe finit par découvrir huit dents marquées par les runes des huit écoles de magie. Mal rappela que s'ils avaient avancé sur le mystère de la bouche d'Ul Khan, ils n'avaient toujours pas d'information sur l'utilisation abusive du titre de maitresse de la nuit d'Elyen. La Main Céleste décida d'attendre la nuit dans une des crevasses menant sous une des dents de cristal.
Alors que la nuit avançait, les aventuriers remarquèrent que l'éclat de la lune passant à travers le cristal éclairait autant que celle du soleil. En observant la lune passer derrière le cristal, Kadora vit clairement la forme du cristal semblable à un œil avec l'astre comme pupille et se souvint d'un autre symbole d'Elyen : L’œil qui voit tout. Elle porta alors un fragment de cristal devant ses yeux et découvrit qu'un pan de mur était illusoire. Elle aida le groupe à le traverser et ils s'enfoncèrent plus en avant dans les entrailles de la grotte. Après quelques minutes de déambulation dans le passage tortueux, ils entendirent les bruits d'une étrange créature et firent rapidement face à une abomination chaotique qu'ils réussirent à vaincre avant d'arriver à une gigantesque porte à double battant en pierre couverte de symboles cabalistiques.
Une rapide étude des runes permirent aux lanceurs de sort de déverrouiller la porte à l'aide d'un rituel simple empêchant l'accès aux néophytes dans le domaine de la magie. Les aventuriers firent alors leurs premiers pas dans le caveau des vents magiques. Face à eux, un mur de vent tourbillonnant violemment dans une grande salle où semblait flotter une plateforme circulaire accessible par un étroit pont de pierre. Motrëen s'entoura d'un mur de vent lui permettant de ne pas être repoussé par le maelström et entra dans la salle. Sur les cotés de la pièce il découvrit en hauteur deux passages qui semblaient être les sources du souffle. Un cercle de métal semblait en suspension dans chaque passage, mais l'un était mal placé et frappait chaotiquement contre la paroi. Le nain vola magiquement jusqu'à la lentille et la replaça en forçant contre le vent. Une fois remise en place, le souffle retomba pour devenir une légère brise. La seule sortie de la salle étant face à l'entrée, il suffit de sauter jusqu'à l'ouverture du couloir. Au bout de ce dernier, plusieurs plateforme volaient à travers la salle au dessus d'une abîme insondable. Un premier passage menait à un atelier rempli de matériau précieux servant apparemment à forger les lentilles de vent qui étaient entreposées dans la salle, accrochées sur l'un des murs. Le second passage était un couloir assez long dans lequel soufflait un vent de plus en plus violent. Même Motrëen protégé par son bouclier magique eu du mal à progresser jusqu'à l'extrémité donnant sur un maelström de brume verdâtre dans une salle circulaire mais sans issue. Le troisième passage conduisait à une nouvelle plateforme circulaire orné de huit monolithes marqués chacun d'une rune d'école de magie. La plateforme elle aussi flottante dans une salle cylindrique dont on ne voyait ni le plafond ni le sol, était gravée de la spirale à huit branches d'Elyen.