tenelion

La Main Céleste s'engoufra dans le sombre passage secret sentant encore le parfum du marchand qu'ils poursuivaient. Après quelques minutes de course ils commencèrent à sentir l'air frais soufflant d'une légère brise sur leur visage. Le couloir souterrain se termina par une grille ouverte sur un bosquet du parc bordant le manoir. Une fois à l'extérieur ils comprirent rapidement la situation. Bioln s'était élancé à toute vitesse vers le bâtiment pour y rejoindre sa garde qui s’évertuait à maîtriser l'incendie de diversion. Les aventuriers s'avancèrent sous le couvert des bosquets et aperçurent leur cible apeurée hurlant sur ses mercenaires. Rablof convoqua son fidèle destrier et s'avança d'une noble posture vers les soldats, clamant haut et fort qu'aucun mal ne leur serait fait si le propriétaire des lieux leur était livré.
Le paladin reçu en réponse une volée de flèche tirées de main de maître. Un shan'ra aux habits usés et au regard acéré muni d'un arc de belle facture s'était positionné en retrait et lança un ordre de combat aux troupes de soldats. La Main Céleste se regroupa et un rude combat s'engagea sous l'éclat des flammes rongeant encore les murs noircissant du manoir. Dans le chaos du combat, les aventuriers aperçurent le marchand s'enfuir à cheval entouré de quelques uns de ces hommes. Après avoir affronté les mercenaires leur tenant tête, le groupe parti à la poursuite de Bioln, à cheval et par les airs. La chevauchée fut longue et rude, les derniers soldats tentant de ralentir la Main Céleste par tous les moyens avant de rendre l'âme et la fuite du marchand fut finalement stoppée. Les aventuriers l'immobilisèrent, se reposèrent avant de repartir vers la grande bâtisse et mettre la main sur la clé de la prison d'Heffias.
Une fois leur maître enfuit, les mercenaires eurent vite fait de libérer les lieux non sans emporter tous les biens qu'ils pouvaient transporter. La Main Céleste emmena Bioln dans ses appartements pour lui faire ouvrir son coffre et ainsi accéder à la véritable gemme. Les aventuriers ne laissèrent aucun doute sur le sort qu'ils réservaient au marchand et ce dernier finit par se renfermer sur lui-même, comprenant que son sort était scellé. Il donna néanmoins les consignes pour ouvrir la porte runique donnant accès à ses plus grands trésor. Le groupe s'engouffra alors dans une antichambre aux murs couverts de rangements contenant des documents relatant transactions et dettes, la véritable richesse d'un marchand. Une porte menait ensuite à un couloir dont chaque coté était orné d'une série de porte blindée que les aventuriers n'eurent aucun mal à ouvrir avec Bioln sous la main.
Face à l'un de ses coffres à la porte couverte de symboles magiques protecteurs, le marchand blêmit lorsque le groupe procéda à son ouverture. Il tombèrent nez à nez avec une grande créature à la peau rouge, couverte de cornes autour desquelles s'enroulaient de nombreux parchemins flottant au gré de courant d'air inexistant.