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L'Exode [EN CONSTRUCTION]

blabla expliquant le contexte.

Ordre chronologique

  1. C0
  2. A1 = C1 ; B.1.1 ; début E
  3. Début D
  4. A2
  5. C2
  6. A3
  7. C3
  8. A4
  9. Fin D
  10. B.1.2
  11. F1 = A1 + 5 Semaines
  12. B2 = F2
  13. B3
  14. Fin E
  15. F3

A. Négociations en Ténélion pour une exode pacifique

A.1 Recherches en Shan'iril

Le rituel commencé, Motreën apprit à Rablof qu’il avait finalement trouvé un moyen de retourner assez aisément en Ténélion. Le paladin ne comprenait pas trop comment c’était possible, mais il faisait confiance au Druide et à ses pouvoirs. Leur réflexion commune les amenait à penser que les Shan’ra, autant que les émigrés du Ténélion, méritaient de vivre en paix. L’armée du Ténélion n’était ni plus ni moins qu’un envahisseur, et il fallait y remédier, trouver un terrain d’entente entre les deux partis. Bien entendu Rablof ferait tout pour sauver les siens, mais s’il pouvait sauver encore plus d’être vivant alors il fallait le tenter !

Les deux compères firent le constat qu’il leur fallait impérativement deux prérequis à la paix :

  • Trouver un endroit sûr et reculé en Shan’iril pour le peuple du Ténélion
  • S’assurer d’un soutien politique, financier, et armé au Ténélion et autant que possible en Shan’iril

Ils commencèrent leurs recherches dans les divers lieux de connaissances à leur disposition, le nain se consacrant plutôt aux recherches géographiques alors que le jeune paladin se cantonnait à enrichir ses connaissances sur les coutumes du continent et son histoire afin de valoriser ses démarches diplomatiques entre les deux factions. Le lieu final de l’exode se devait d’être aisément défendable, mais ne devait pas être une tête de pont pour l’armée du Ténélion.

Après avoir écumé les lieux de connaissances, ils décidèrent d’explorer les différentes terres d’exil qu’ils avaient repérés sur des cartes et livres. Ils vécurent beaucoup d’aventures, et la complémentarité entre les deux compagnons était grandissante. Rablof pouvait aisément rattraper les bourdes de politesse du nain tandis que Motreën les guidait facilement à travers la nature et trouvait toujours un chemin pour que Céleste puisse passer sans contrainte. Pour un observateur extérieur on aurait dit que le Paladin et sa monture traversaient seuls les contrées de Shan’iril, alors que le druide était en forme animal la plupart du temps.

Ils trouvèrent un site propice à l’accueil du Ténélion, dans un grand plateau perché en haut d’une montagne et dominant toutes les terres aux alentours. Il offrait également toutes les ressources nécessaires à la survie d’un peuple.

Cette terre d’accueil était très difficilement atteignable et seul un guide très expérimenté pouvait trouver un chemin pour y accéder, ce que réussi à faire notre Druide. La partie la moins agréable pour Rablof fut de grimper par le col. Que ce soit porté ou dans son sac l’équipement d’un cavalier est fort encombrant… Et sans son guide aérien, il n’aurait jamais pu atteindre l’endroit recherché.

C’était un endroit vraiment parfait ! Les différentes ressources nécessaires à la survie ne manquaient pas, et l’endroit était vraiment compliqué à prendre en plus de leur donner un net avantage.

Heureusement pour le paladin, Motreën lui épargna le trajet de retour et utilisa ses pouvoirs pour que le Paladin se retrouve en Ténélion et puisse effectuer la seconde et très importante partie du plan.

A.2 Influence famille De La Plumeraie

Rablof se retrouva avec sa famille, toujours dans le manoir familial. Ils n’avaient pas encore eu de problème avec les dragons sûrement à cause de l’isolement du domaine par rapport aux villes les plus proches. Entouré de forêt, il ne devait pas être aperçu facilement depuis le ciel.

Ils vivaient dans l’anxiété d’une attaque mais avaient cependant développé une stratégie de communication efficace avec les autres membres de la noblesse la plus respectable du Ténélion.

Lors de l’annonce de la migration du continent vers celui du nord, certains grands noms du Ténélion ne voulaient pas se résoudre à abandonner cette terre ancestrale. Une réunion extraordinaire entre eux fut organisée et ils finirent par créer la Résistance du Ténélion. Ce fut la première et dernière réunion où tous les participants étaient réunis au même endroit. A l’aide de la fortune des nobles, les mages de cette organisation avaient développé un procédé de communication efficace pour se retrouver en sécurité dans une sorte de demi-plan immatériel.

Tous les membres possédaient donc une sphère de demi-réalité, qui était en fait une sorte de boule de cristal modifié. Toute les sphères étaient synchronisées entre elles et il en existait 50 dans tout le Ténélion. Pour la faire fonctionner, il fallait la toucher au moment du rendez-vous fixé par le mage.

A la fin de l’incantation du mage, toute les âmes des créatures touchant la sphère se retrouve à l’intérieur et peuvent communiquer librement. Cependant le procédé n’est pas sans risque car le corps reste inanimé durant toute la période écoulée. Mais le mage peut rompre à tout moment la communication et libérer les âmes qui se redirige automatiquement vers le corps.

A moins de dépenser une grande source d’énergie magique il n’était raisonnablement pas possible de faire fonctionner la sphère plus d’une fois par jour, mais maintenir un rendez-vous ne demandait pas beaucoup d’énergie.

C’est ainsi qu’ils s’organisèrent pour évacuer la population du Sud vers le Nord de manière efficace en évitant la majorité des attaques de dragons. Les dragons étaient identifiés et leurs déplacements connus de tous. Certaines maisons pouvaient même se défendre car ils disposaient de l’armement et des hommes nécessaires.

Malheureusement la population s’entassait au Nord du Ténélion, et il devenait indispensable de pénétrer en Shan’iril pour accueillir les nouveaux émigrés. Le corps armé du Ténélion poussait pour une stratégie plus envahissante en engagent plus de soldat sur le front. Cette tactique avait pour but de prendre en surnombre les Shan’ra et de conquérir plus de territoire, nottament en capturant la ville la plus proche.

La décision d’engager une majeure partie de l’armée était en cours de discussion au sein de la Résistance. Aucune autre solution n’était viable, et il fallait simplement autoriser le massacre.

Rablof savait qu’il était arrivé à temps pour éviter ce conflit inutile, il en était de son devoir. Il fût convié à ces réunions et pût expliquer son histoire et celle de la Main Céleste, les cornes de Shan’ra, etc…

Il donna son point de vu positif vis-à-vis du peuple de ce nouveau continent et militait pour un exode pacifique, même si jusque-là toutes les négociations s’étaient soldées par un « Hors de ma vue, Démon ! ».

Les cornes qu’il possédait restaient un problème. L’explication correctement amenée avait réussi à convaincre la plupart des participant. Il sentait qu’il avait ouvert le débat, et que le vent pouvait tourner en faveur d’une issue sans combats. Il entreprit d’expliquer le plan qu’ils avaient monté avec Motreen, c’est-à-dire le passage grâce à un portail derrière les lignes ennemies sur le plateau situé au cœur de la montagne en surplomb des Shan’ra.

(en cours)

A.3 Influence des hautes sphères de la capitale et du front

  1. Aide de l'Archimage et de Thulium
  2. Échec car certains groupes resteront belliqueux quoi qu'il advienne
  3. Assaut qui devrait être décisif échoue

A.4 Solution : L'île

  1. Grâce aux négociations et à l'échec militaire, cette solution est acceptée

B. Désactivation de l'Ancre dimensionnelle

Situation finale - L'ancre est réactivée mais la porte de Tiliss fonctionne

B.1 Désactivation de l'Ancre

B.1.1 Retrouver la formule

Rédactrice - Johanne Et apprendre à l'utiliser

B.1.2 Donjon

Rédacteur - Maurin

« Nous y voilà. Ça me rend un peu nostalgique de revenir ici après tout ce temps, dit Drain d’un air pensif.
- J’avais oublié à quel point patauger dans ce marais était désagréable, pesta Irne quelques pas derrière le druide. Ça ne vous est jamais venu à l’esprit de l’assécher ?
- Les marais de Fairn sont un trésor de la biodiversité. Les faire disparaitre mettrait en péril l’écosystème de la région, s’indigna le druide.
- Avouez que ce serait tout de même plus agréable d’avoir des routes dignes de ce nom et une auberge où se reposer. Ajoutez quelques boutiques de souvenirs ainsi que des thermes et vous obtiendrez un joli petit business en un rien de temps, c’est moi qui vous le dis.
- Et que deviendraient toutes les espèces de plantes et d’animaux qui vivent ici ?
- On parle des moustiques et des sangsues ? S’ils pouvaient tous disparaitre, ça m’en toucherait une sans faire bouger l’autre.
- Je ne peux pas vous laisser dire ça ! Je vous signale que…
- Vous allez arrêter votre cirque tous les deux ! S’agaça Kadora qui fermait la marche. Drain, c’est encore loin ?
- Heu… non, nous sommes vraiment tout proches. Tenez, regardez là-bas ! On aperçoit la stèle en haut de cette petite butte. »

En effet, non loin devant le groupe se dessinait une petite colline au sommet de laquelle se dressait encore fièrement le monolithe qu’ils avaient découvert lors de leur premier périple dans les marais de Fairn. Lorsque le trio arriva enfin au pied du bloc de pierre gravé de runes, Irne s’empressa de l’examiner plus en détail.

« Oui, c’est bien ça. C’est exactement ça ! Il est encore actif après toutes ces années, du coup je pense que les autres doivent encore fonctionner.
- Comment ça “les autres” ? Tu veux dire qu’on va devoir en chercher d’autres comme ça dans ce fichu marais ? s’exclama Kadora.
- Un peu de respect pour ce sanctuaire naturel je vous prie.
- Mais non, répondit Irne à Kadora sans tenir compte de l’intervention de Drain. Pas la peine de partir à la chasse aux cailloux. Ils sont juste là.
- Tu te fiches de moi ? Il n’y a pas plus de monolithes ici que de métal dans une maison de druide.
- Hého ! Je vous entends, vous savez.
- Ils sont bien là. Ils sont juste… sur un autre plan. Maintenant, poussez-vous et laissez-moi faire. »

Irne s’empressa de tracer des symboles complexes sur le sol autour de l’énorme pierre. Il consulta à de nombreuses reprises ses notes et parchemins puis acquiesça pour lui-même d’un air satisfait.

« Et maintenant ? Demanda Kadora.
- Maintenant vous observez mon triomphe en silence.
- Votre rituel n’a pas l’air de fonctionner, s’interrogea Drain d’un air perplexe.
- Ça aurait été plus facile de mettre tout ça en place sur un vrai sol et pas dans la boue. Maintenant, taisez-vous.
- Si vous m’aviez indiqué la raison précise de notre voyage, j’aurais pu faire des recherches et vous aider à préparer votre sort.
- Silence.
- …
- C’est long.
- J’AI DIT SILENCE ! »

Au bout de quelques instants, l’air se mit à vibrer d’abord presque imperceptiblement puis de plus en plus jusqu’à faire trembler la terre autour d’eux. Deux autres monolithes commencèrent alors à apparaitre avant de se stabiliser à égale distance du premier, formant ainsi un triangle parfait de 3 mètres de côté.

« Haha ! J’avais raison, lança Irne en s’élançant au centre du triangle.
- Par Lysshan…
- Il va falloir vous habituer, dit Kadora à Drain en le poussant à suivre Irne.
- Où avez-vous eu ce sort ? Si ces stèles avaient été scellées, c’est sans doute pour une bonne raison. Êtes-vous sûrs de ce que vous vous apprêtez à faire ?
- Hum… soupira Kadora. Tu peux me rappeler pourquoi tu lui as demandé de venir.
- Il connait bien la région, et puis Motreën et Rablof sont partis vadrouiller on ne sait où, alors j’ai fait au mieux. Dans tous les cas, tu es là pour assurer notre sécurité n’est-ce pas ?
- Comme si j’avais mon mot à dire…
- Bon, est-ce que vous êtes prêts ? Questionna Irne plein d’entrain.
- Est-ce qu’on a le choix ? Demanda timidement Drain.
- Non ! Allez, ZOU ! »

Et le groupe disparu.


« Bon, quelle est la suite du plan ? Demanda l’inquisitrice.
- Comme vous pouvez le constater, commença Irne, nous nous trouvons maintenant au milieu du néant entre les plans.
- Comme avec le vaisseau d’Elyen ?
- Tout à fait. À ceci près que nous ne tombons pas dans le vide grâce à la plateforme circulaire sur laquelle nous nous trouvons, nous et les trois stèles de pierres qui semblent avoir fait le voyage avec nous.
- Hum… Je pense plutôt que ce sont des copies. Elles sont en bien meilleur état que celles qu’on a vu dans les marais.
- C’est probable, et ça expliquerait la présence de cette sphère qui ne s’y trouvait pas. »

Quelques instants auparavant, lorsque le trio d’aventuriers était apparu dans cet étrange endroit, ils avaient tôt fait de remarquer la présence d’une orbe métallique de 1.5m flottant au milieu des trois monolithes et tournant lentement sur elle-même.

« Ce que je comprends c'est que vous n'avez plus de plan, lança Drain tandis qu’il tentait sans succès d’illuminer les ténèbres environnantes à l’aide d’un sort de Lumière.
- Bien sûr que si j’ai un plan, lui rétorqua le mage. Il reste juste quelques points à régler avant de vous en faire part.»

Les minutes suivantes se passèrent ainsi : Kadora surveillait les environs, Drain tentait de déchiffrer les runes des monolithes et Irne examinait l’orbe mystérieux. Finalement, c’est le mage qui brisa le premier le silence en présentant ses déductions au reste du groupe.

« Bon, je pense avoir compris comment cet orbe fonctionne. Vous voyez cette unique rune qui brille sur la sphère ? Elle représente l’énergie du plan Astral qui se trouve tout autour de nous. Le fait que cette rune brille signifie que l’orbe est imprégné de cette énergie, et c’est un bon début.
- Vous proposez de charger cet orbe avec encore plus d’énergie ?
- Exactement mon cher Drain. Il doit y avoir un moyen de transférer de l’énergie émanant des autres plans jusque dans cette sphère.
- Et ensuite ?
- Rhoo… mais vous me fatiguez avec vos questions sans importances. Il faut continuer d’avancer sans se soucier de ce genre de détails. Les détails n’intéressent personne.
- Quoi qu’il en soit, est-ce qu’on sait comment charger cette boule ? Demanda Kadora.
- Concernant ce point, intervient le druide, les stèles mentionnent des « rites de passage » ou « épreuves » liés aux différents plans. Peut-être peuvent-elles nous permettre de récupérer l’énergie dont nous avons besoin. »

Tout en énonçant son hypothèse, Drain s’était approché de l’orbe et, en le désignant de la main, l’effleura. À son contact, une seconde rune apparu à la surface de la sphère.

« Comment as-tu fait ça ? Demanda aussitôt Irne en empoignant fermement la tunique de Drain.
- Fait quoi ?
- Activé la rune de l’énergie positive, pardi ! Ça fait des plombes que je manipule cet orbe et il n’a jamais fait ça.
- Du calme. Je l’ai juste touché, dit Drain en joignant le geste à la parole.
- Menteur ! Tu vois bien que cette fois rien ne se passe.
- Faites attention à ce que vous dîtes. Corriger un gamin malpoli ça ne me pose pas de problème.
- Qui tu traites de gamin ?! »

Tandis que le ton montait entre le magicien et le druide, Kadora s’était approchée doucement de l’orbe et apposa sa main sur sa surface. À son contact, une troisième rune s’inscrivit sur la sphère : celle liée à l’énergie négative.

« Oh… Firent Drain et Irne en chœur. C’était donc ça.
- Quoi ? Qu’est-ce qui était « ça » ? Leur demanda Kadora.
- Mes excuses Drain, je me suis laissé emporter.
- Y’a pas de mal. J’aurais commis la même erreur à votre place.
- Est-ce que l’un de vous va m’expliquer pourquoi ces deux runes se sont activées ?
- Pas le temps… ni l’envie, lui répondit Irne. Il faut maintenant utiliser les monolithes pour rejoindre l’un des plans qu’il nous manque et nous imprégner de leur énergie. Vous avez une destination préférée ?
- Heu…
- OK, direction le plan de la Terre alors ! »

Il fallut quelques manipulations auprès des stèles et quelques incantations magiques pour que Drain et Irne fassent apparaitre un portail lumineux entre celles-ci. Et, après un court instant d’hésitation, le groupe franchit le portail laissant le silence retomber autour de l’étrange sphère et des monolithes.

Après plusieurs dizaines de minutes, le druide et l’ensorceleur réapparurent l’air triomphant.

« Ça s’est mieux passé que ce que je pensais, déclara Drain.
- Je vous l’avais bien dit : en suivant mon plan à la lettre, tout se passera bien. Je sais y faire avec ces gros tas de muscles sans cervelle.
- En parlant de muscles, où est notre championne ? »

Après quelques instants, Kadora émergea à son tour du portail. Elle boitait sévèrement et semblait éprouver de grandes difficultés à se déplacer. Son visage portait des traces de contusions et son armure avait elle aussi l’air d’avoir subi de violents coups. Elle se tenait le ventre à deux mains et avançait la tête baissée tout en maugréant.

« Allez ! Ne fais pas cette tête d’enterrement, lui lança Irne. Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de combattre un génie.
- Tu parles d’une chance, répondit Kadora en jetant un regard sombre au garçon. J’aurais pu finir en charpie.
- Mais non, il ne t’arrivait pas à la cheville.
- Il faisait 4 mètres de haut et sa peau était dure comme du métal !
- C’était un défi à la hauteur de ton talent, et puis c’était pour la bonne cause. Il fallait bien récupérer son sceau.
- Est-ce que c’était bien nécessaire de lui proposer un duel en trois manches gagnantes ? Pesta l’inquisitrice.
- C’était pour susciter son intérêt, rétorqua Irne. J’ai tout de suite senti qu’il était joueur.
- Et bien la prochaine fois tu iras jouer avec lui tout seul.
- C’était toujours mieux que de se battre à mort.
- C’est vrai, enchéri Drain. Les shaitans sont réputés pour faire partie des génies les plus agressifs parait-il. Un véritable combat aurait peut-être joué en notre défaveur.
- Tsss… »

Drain s’attela ensuite à soigner les blessures de Kadora. Une fois ceci fait, la guerrière ôta son gant droit et laissa alors apparaitre une rune luisant au creux de sa paume. Elle se déplaça jusqu’à la sphère et, à son contact, la rune se transféra sur la surface de l’orbe.

« Bon, vous venez ? Lança Irne tandis qu’il avait déjà ouvert un nouveau portail. On a assez perdu de temps.
- Où comptez-vous allez maintenant ? Demanda Drain.
- Sur le plan de l’air. Ça fera du bien à notre combattante préférée.
- Compte sur moi pour te rendre la pareille dès que j’en aurai l’occasion, répondit Kadora d’un ton sarcastique.
- Oh, mais j’y compte bien. Allez, en route ! »

Tandis que le groupe s’en était allé sur le plan de l’Air, seul subsistait le portail laissé ouvert derrière eux duquel s’échappait une légère brise. Rien d’autre ne troublait le calme de ces lieux jusqu’à ce qu’un aigle traverse le portail à vive allure et vienne se poser sur l’orbe flottant toujours entre les stèles. Dès que le rapace se fut posé, une rune représentant le plan de l’Air s’illumina sur l’orbe.

Quelques instants plus tard, ce sont Irne et Kadora qui firent irruption dans la pièce, visiblement sous l’effet d’un sort de démarche aérienne.

« Non mais regarde-le se pavaner, commenta l’inquisitrice. Ce n’est pas en aigle mais en coq qu’il aurait dû se métamorphoser.
- De quoi ? Questionna le mage.
- Ah oui, j’oubliais ce détail. Hey Drain ! Cria Kadora à l’attention de l’aigle. Tu ne peux rien faire pour son problème d’audition ? »

Sur l’orbe, l’aigle commença à se métamorphoser pour prendre les traits du druide en l’espace de quelques secondes. Il affichait un sourire en coin.

« Je ne vois pas où est le problème.
- De quel emblème est-ce qu’il parle ? Demanda Irne à Kadora.
- C’était marrant cinq minutes mais là ça commence à être chiant, soupira cette dernière.
- Ça lui servira de leçon. Tout le monde ne peut pas voler dans une tempête et s’en sortir indemne. Et puis il n’est pas plus pénible que d’habitude.
- Qui tu traites de sénile espèce de vieux hiboux ?! S’insurgea Irne. »

Kadora jeta un regard insistant sur Drain. Celui-ci semblait peser le pour et le contre dans sa tête.

« Bon, c’est vrai qu’il est un peu plus agaçant. Mais sa surdité de devrait être que passagère et tout devrait rentrer dans l’ordre dans quelques minutes. La foudre ne l’a pas touché, juste frôlé.
- Il s’est décidé à me soigner ? Demanda le magicien.
- Je dirais plutôt que c’est le karma qui t’a frappé.
- Quoi ?
- IL DIT QUE ÇA VA S’ARRANGER ! »

Effectivement, Irne fini par recouvrir son ouïe après un court temps de repos. Le groupe pu ainsi débattre plus en détail de leur rencontre avec le Djinn porteur du sceau de l’Air qui avait tenté de les semer en s’enfuyant dans le ciel où une tempête faisait rage.

« Cette fois on va aller sur mon terrain, fit le mage. Cap sur le plan de l’Eau.
- Je pensais que c’était la glace ta marque de fabrique, intervint l’inquisitrice.
- Eau, glace… c’est pareil. Je vous ai déjà dit que personne ne s’intéresse aux détails. »

Irne et Kadora passèrent ainsi le portail. Drain, qui allait leur emboiter le pas, s’arrêta devant le passage en pleine réflexion.

« Et pourtant, parfois tout ne tient qu’aux détails… »

Puis il traversa lui aussi le portail.


Une fois encore, de longues minutes séparèrent le départ du groupe d’un quelconque évènement signalant leur retour. Cette fois, ce fut Drain et Irne qui revinrent les premiers, ce dernier se faisant copieusement réprimander par le druide.

« … aucun droit de faire ça ! Vous devriez avoir honte de vous !
- Elle n’a eu que ce qu’elle méritait, c’était une tricheuse et une menteuse.
- « Tricheuse » ? C’est plutôt vous qui êtes mauvais joueur et qui ne voulez pas admettre votre manque de connaissances et votre défaite. »

Tandis qu’ils continuaient de se chamailler l’un l’autre, Kadora fit elle aussi son apparition en trainant le corps sans vie d’une marid. Elle fit alors une pause pour souffler et sembla réfléchir quelques instants. Elle dégaina sa lame et trancha la tête du génie puis poussa son immense corps inerte à travers le portail d’un coup de pied.

« Un peu de respect je vous prie, s’indigna Drain.
- Ça lui apprendra, dit Irne d’un air moqueur.
- Si tu avais su répondre à son énigme on en serait pas là, alors boucle-la, lui dit sèchement Kadora. »

L’inquisitrice s’avança ensuite jusqu’à l’orbe et pressa la tête tranchée contre l’orbe sur lequel une rune représentant le plan de l’eau s’illumina. Tous laissèrent échapper un soupir de soulagement.

« Vous voyez, dit Irne. Au final on n’avait pas besoin de lui répondre. »

Drain et Kadora lui lancèrent un regard noir ce qui eut pour effet de faire taire le magicien qui se mit à maugréer dans sa barbe.

« Bon, j’imagine que notre prochaine destination sera la plan du feu, dit finalement Drain pour briser le silence.
- Dans ce cas, la prochaine épreuve sera sans doute gardée par un Efrit, suggéra Irne.
- Tu en es sûr cette fois ? Demanda Kadora ironiquement.
- Très drôle… Tu seras sans doute contente d’apprendre qu’ils sont généralement de nature violente, mais qu’on peut les amadouer avec des esclaves.
- Super… soupira le druide. »

Irne fit les réglages nécessaires et ouvrir le portail vers le plan du feu d’où un vent chaud sembla émaner. Avant de la franchir, il demanda à Kadora : « Pourquoi gardes-tu la tête de la marid ? ». Kadora prit quelques secondes avant de répondre : « Ce n’est pas tous les jours qu’on croise un tel adversaire, ça fera un souvenir à… partager ». Irne haussa les épaules et tous franchir le portail.


Cette fois, il ne fallut pas attendre bien longtemps pour que le groupe revienne. Ils avaient tous le teint rouge et quelques mèches de cheveux roussis mais semblaient tous de bonne humeur.

« Qui aurait cru que le Djinn le plus sympathique qu’on ait croisé soit un Efrit, dit Kadora.
- Au moins la mort de la Marid n’aura pas été inutile, soupira Drain.
- L’ennemi de mon ennemi est mon ami, comme dit le proverbe.
- Que croyez-vous qu’il fera de la tête ? demanda le druide.
- Je m’en fous complètement, déclara Irne d’un ton léger. Il peut bien en faire un pot de fleurs si ça lui chante. »

Irne apposa sa main sur l’orbe et la rune représentant le plan du feu s’éclaira.

« J’ai un mauvais pressentiment concernant le prochain portail, laissa échapper Drain.
- Celui du plan de l’ombre ? Pour quelle raison ?
- On ne va surement pas croiser de Djinn là-bas, et rien de bon ne vit dans ce genre d’endroits.
- Ce n’est pas après tout ce chemin parcouru qu’on va faire nos poules mouillées, alors on se ressaisit et on va botter le cul de ce qui se trouve derrière ce dernier portail. »

Les préparatifs pour ouvrir le portail vers le plan de l’ombre se firent dans le calme, même si une légère tension était palpable. Une fois que tout fût en place, le groupe s’aventura vers cet ultime voyage.

Contrairement aux autres excursions, il ne fallut que très peu de temps pour voir revenir quelqu’un. En effet, à peine quelques secondes après leur disparition, Irne revint dans la salle et sembla étonné par ce qu’il voyait. Il fît rapidement demi-tour et disparu de nouveau par le portail. Une fois encore, après un très court instant, Irne réapparut. Le mage semblait à la fois pensif et contrarié. Il appela ses compagnons mais n’eut aucune réponse. Il fit une nouvelle tentative mais se retrouva de nouveau à son point de départ. De plus en plus énervé, Irne retenta l’expérience de nombreuses fois pour un résultat toujours identique si bien qu’il finit par s’assoir dans un coin en attendant que reviennent ses compagnons.

Il fallut un certain temps pour que Drain et Kadora fassent leur retour. Ils passèrent le portail en même temps, d’un pas nerveux et le regard figé.

« Alors ? Comment ça s’est passé ? » demanda Irne.

Le druide et l’inquisitrice se regardèrent lentement puis eurent chacun un frisson ainsi qu’une mine de dégoût.

« … veux pas en parler. » finit par souffler Kadora.

Elle s’avança vers l’orbe et tendit la main vers ce dernier, imitée tel un miroir par Drain. Lorsque tous deux eurent posé la main sur la sphère, le symbole du plan de l’ombre apparut.

« Et donc vous allez vraiment garder ça pour vous ? Insista le mage.
- Il y a des fardeaux qui ne se partagent pas, dit le druide. »

En cours d'écriture

B.2 Problèmes liés à la désactivation de l'Ancre

Rédacteur - Maurin

  1. Dragon se téléporte en Shan'iril

B.3 Réactivation de l'ancre et nouvelle solution

Rédactrice - Johanne

  1. Réactivation de l'ancre
  2. Tiliss aide à modifier l'ancre… résultat mitigé
  3. Irne résout le problème

C. Exploration Shan'iril pour un lieu d'exode

Situation Finale - Ile trouvée
Rédacteur : Guillaume

C.0 Retour en Ténélion

Motrëen tremblait. Depuis des mois qu'il était bloqué avec ses compagnons en Shanr'il, il avait finit par ne plus y croire. Du moins pas comme ça, pas aussi vite. La veille il avait timidement laissé l'essence d'Heffias le parcourir. Le changement avait été progressif mais net. Alors qu'en se concentrant il pouvait précédemment percevoir l'énergie tellurique parcourir le monde, cela était maintenant comme un 6ième sens, toujours à l’affût. Il avait passé la matinée à essayer de comprendre quelles portes sa meilleure maîtrise de ce monde invisible allait lui ouvrir, et parbleu quelle porte ! Malgré son excitation, celle d'un chiot qui découvre que le monde est plus grand que son simple panier, il avait réussir à se contenir et à voyager par pallier. Lorsqu'il touchait un arbre, il ne sentait plus simplement ses congénères qu'il auraient aussi pu apercevoir avec ses yeux, mais un réseau si vaste et dense qu'il en avait vacillé de terreur et de surprise. Il était maintenant perché au dessus de l'ancienne Forteresse du voile, à plus de 2000 miles de là où il se trouvait quelques instants auparavant. Il tremblait. Il jeta son regard au loin, et terrifié par l'étendu de son pouvoir, plongea à nouveau dans le chêne d'où il avait émergé.

Le lendemain, il atteignît Typhon au lever du jour. Il avait dormi d'un sommeil agité, mais s'était aussi bien préparé que lorsqu'il s'attendait à affronter un terrible adversaire. Atteindre la presqu'île lui avait demandé de faire une escale : le chêne qui constituait son point de départ et poussait pourtant presque partout sur les deux continents n'avait aucune chance sur ces côtes balayées par les éléments. Son pouvoir ne lui permettant de voyager que vers les végétaux de la même espèce, il s'était dirigé vers une côte plus calme à une centaine de miles au sud et s'était enfoncé dans un massif de bruyère.

Il ne restait rien du village qu'il connaissait. Alors qu'il foisonnait encore d'activité moins d'un an auparavant, il semblait à l'abandon des éléments depuis une décennie. Le druide n'eût pas besoin de la magie pour savoir que plus personne n'habitait ici depuis longtemps. Il repoussa la vague de nostalgie qui tentait de l'accabler, car il y avait plus important, retrouver sa mère, sa soeur et sa fille.

Quelques instants plus tard, il émergea en surplomb de Port Céleste. La situation était ici plus inquiétante, car il y avait vraisemblablement eu d'autres attaques de dragons sur le port de commerce depuis leur départ. Plusieurs bateaux gisaient à même le fond de part et d'autre du ponton noirci par les flammes, leurs mats encore fièrement dressés. Aucun mouvement ni bruit n'animait plus Port Céleste, excepté ceux, rassurants, provenant de l'océan. Dans la ville et contrairement à Typhon, il restait ça et là des vestiges de toits, de portes, de fenêtre brisées mais la végétation n'avait pas commencé à reprendre ses droits sur la civilisation. Observant longuement cette scène, Motreën n'arrivait pas à comprendre un tant soit peu ce que les dragons cherchaient à accomplir par ces destructions incessantes et systématiques… Quel profit pouvaient t il bien en tirer ? Il soupira doucement, mais un mouvement le tira soudain de ses pensées. Le vieux nain devint chat de gouttière et s'élança silencieusement vers ce qu'il avait aperçu, sous le regard appuyé de Flocon.

Il s'approchait du vieux temple de Kouryen dont la toiture s'était effondré, proche du mouvement qu'il avait aperçu, lorsqu'il reçu le message empathique de Flocon : il y avait bien quelque chose, même si le faucon n'était pas inquiet. Ses pupilles félines devinrent aviaires un instant, et il perçu la sentinelle postée dans ce qu'il restait du clocher. Il pénétra dans les ruines, et n'eut aucun mal à trouver la piste de la sentinelle. Il la suivit à rebours, et découvrit ainsi le passage secret qui menaient à une salle dissimulée de l'édifice religieux. Le chat dû cependant s'y reprendre à plusieurs fois pour activer le mécanisme sur l'autel -cet aspect était agile mais il lui manquait la préhension. Une dalle du sol se mit en branle dans un silence surnaturel, laissant apercevoir des escaliers étroits. Ils s'enfonçaient sous le temple, éclairés par une vieille torche éternelle. Je monte la garde, lui intima Flocon.

Dans les salles en contrebas, Motreën découvrit qu'une petite communauté de Port Céleste n'avait pas quitté la ville. Il y avait là deux douzaines de personnes, la plupart aventuriers, mais aussi quelques familles qui avaient visiblement fait le choix de rester dans leur ville natale. Il déambula dans ces sous sols sans plus de discrétion que l'aurait fait un véritable félin ce qui lui valu de nombreuses caresses - les gens n'avaient visiblement pas beaucoup de visite… Mais malgré ces gestes d'affection, le cœur du nain était serré, il n'y avait là aucune trace de sa famille. Il devait repartir au plus vite.

-“Attention ! Écartez vous ! Ce n'est pas un chat !”

Un grand demi-orc, bardé du symbole sacré de Kouryen entra dans la pièce qui servait pour le repos en trombe, faisant sursauter l'ensemble des occupants.

-“Montrez vous immédiatement où je me verrai obliger de considérer vos intentions comme hostiles! ”

Le nain repris sa forme habituelle sans réfléchir.

-“Je suis Motrëen de Typhon et n'ai aucune hostilité à votre égard” dit il humblement.

La stupeur avait gagné tous les visages, y compris celui du grand prêtre.

-“Ah oui et euh… J'ai des cornes et… enfin c'est une longue histoire…”

Une jeune humaine se jeta sur lui en hurlant, la dague à la main, mais l'arme ne s'enfonça pas plus dans la chair du druide que si elle avait frappé un tronc d'arbre.

Ryek, le prêtre demi-orc de Kouryen avait visiblement acquis le respect des autres réfugiés, et cela se révéla une chance inespérée pour Motreën. Plutôt que de fuir, il eût l'occasion de raconter son histoire dans les grandes lignes- non pas sans être la cible d'une détection du mensonge.

-“Je peux peut être t'aider dans ta quête, mais ensuite, tu devras partir. La clef de notre survie ici est le secret et la discrétion, ta présence inquiète plus qu'elle ne rassure.”

Le druide ne voyait pas trop pourquoi il serait resté ici, mais il se garda de répondre. Une des choses les plus importante qu'il avait apprise depuis son départ, c'était la fermer. Ryek le conduisit dans ce qui semblait être une salle pour les rituels. De nombreux symboles ornaient les murs et le sol, et ça et là des ingrédients magiques de toute sorte étaient rangés. Le stock avait de toute évidence besoin d'être renouvelé, mais le prêtre se dirigea vers le mur du fond et d'un geste retira un voile de ce qui semblait être un miroir d'argent. Le nain compris instantanément, et son cœur fit un bond dans sa poitrine. C'était un focalisateur pour la magie de la divination.

C.1 Explorations et recherches en Shan'Iril

  1. Recherches avec Rablof
  2. Exploration avec Rablof

C.2 Lieu candidat

  1. Envoie de Rablof en Ténélion
  2. Lieu ne convient pas à cause des Ténéliens belliqueux

C.3 Découverte de L'île

Motreën s'obstina. Cette île pouvait bien être leur meilleur espoir. Il l'avait visitée rapidement le jour précédent, et avait du s'y reprendre à cinq fois pour trouver une espèce de végétation de taille suffisante qui puisse le conduire là bas. Cette friche de terre était vaste, mais semblait difficile à atteindre et ravagée par les éléments. Il serait difficile de s'y établir, et le bois devrait probablement être importé par le portail. Il vira de bord à nouveau.

La mince lande de mer qui séparait l'île du continent possédait un courant tel qu'il lui semblait traverser un vaste fleuve déchaîné. Au sud, un courant océanique se jetait contre le continent et s'engouffrait en grande partie dans ce canal naturel. Au nord, les hauts fonds longeaient la côte, et un vaste fleuve se jetait dans l'océan. Comme si cela ne suffisait pas, les marées dans cette partie du monde étaient d'une amplitude inouïe et venaient renforcer un phénomène qui eût à lui seul rendue la navigation périlleuse. Pour son premier essai, le druide s'était élancé du sud et avait essayé d'ignorer le courant - il avait les dix miles de longueur du canal pour en traverser à peine deux. Son embarcation s'était fracassée contre un rocher invisible contre lequel le courant l'avait jetée, et sans ses pouvoirs il eût sans doute péri sur le champ.

Son second essai abordait une stratégie différente, il avait repéré lors de la première tentative une zone plus profonde et calme. Péniblement, la proue presque face au courant pour éviter de trop dériver, il avait atteint les deux tiers de la largeur du canal. Mais malgré ses efforts, les vents capricieux avaient fini par le trahir et il avait perdu sa seconde chaloupe. Mais cela n'avait pas suffit - il n'était peut être pas si bon marin, ou bien il avait joué de malchance, peut être les deux.

Il vira de bord une fois de plus. Au même instant, le vent se tût. Foutre diantre hurla le nain en jouant du gouvernail, mais l'esquif pivotait déjà pour se mettre en travers du courant. Il vit la risée, puissante, rider les vagues et d'un geste réflexe tira de toute ses forces sur la baume pour que la voile ne prenne pas le vent. Ce ne fût pas suffisant, la baume claqua d'un grand coup, la voile se gonfla, et dans un son qui semblait être le cri du navire, le bâtiment chavira.

C'était très bien. Motreën, goéland, s'élança vers l'île. Il était peut être possible de traverser en navire avec beaucoup de talent et de chance, mais la moindre erreur serait fatale. Cela devrait dissuader la majorité des troubles fêtes, qu'ils soient Shan'ra ou Tenélionais.

D. A l'assaut des Cornes d'Obsidiennes

Alors que le reste de ses compagnons s’afféraient à leurs préparatifs respectifs dans l’attente du fameux jour J annoncé par l’archimage, Kadora ne pouvait s’empêcher de penser à leur adversaire : Seith, assis sur son trône, devait fulminer sa riposte après la libération d’Heffias et de Slinethiel. Elle ne pouvait décemment pas rester les bras croisés en attendant que ses foudres tombent sur eux.

Kadora prit alors sa décision. Même s’ils ne pouvaient pas encore atteindre leur ennemi, ses alliés et soutiens, eux, étaient à portée. Son plan consistait donc à combattre l’influence de Seith. Elle fut contente que Rablof ait d’autres projets car ce combat de l’ombre allait nécessiter des méthodes que le paladin ne tolérait que trop peu. Quant aux autres, eux aussi contestaient parfois sa fermeté et sa vision des choses. « Si quelqu’un doit se salir les mains, autant que ce soit moi », se disait-elle. Agir en solitaire semblait alors une solution évidente, et c’est dans cette optique que Kadora annonça son plan à ses coéquipiers et les quitta pour un temps.


Kadora ne savait pas trop pourquoi ses pas la menèrent vers l’atelier de Meä, ni pourquoi elle lui parla de son projet. Mais à sa grande surprise, Meä accepta de se joindre à son expédition. Savait-elle seulement ce que cela impliquait ? Ces longues semaines, seules, loin de ceux qu’elles connaissaient, entourées d’ennemis, dans un monde hostile et sans pitié ? « Elle doit voir le monde comme une merveille à découvrir à travers ses yeux rêveurs », se disait Kadora avec une certaine nostalgie car, elle, elle avait vu le monde sous son vrai visage. Un monde dur et injuste où les faibles étaient balayés par les vents de la violence. Et dans cet ouragan de brutalité, elle avait su se redresser en tornade de colère et de vengeance. Meä n’avait décidément pas sa place dans cette tempête. Elle n’en avait pas l’étoffe.

Toujours est-il que le lendemain à l’aube, Meä était prête et attendait Kadora. Elle avait le même paquetage que la première fois qu’elle avait accompagné la Main Céleste, quoi que mieux organisé semblait-il. Kadora se dit qu’Heffias aurait sans doute été opposé à ce voyage. En avait-elle parlé avec lui ? Le ton était-il monté ? Y avait-il eu dispute ? Quoi qu’il en soit, elle était là et lui sourit à son arrivée. Ce sourire qui ramenait toujours Kadora des années en arrière, vers une Kadora qui n’existait plus désormais. Un sourire naïf et candide qui réveillait en elle colère et détermination. Arrivée à sa hauteur, Kadora s’arrêta devant Meä. Elles échangèrent un regard, acquiescèrent d’un hochement de tête mutuel puis se mirent en route.

Pourquoi Kadora avait-elle entrepris ce voyage avec Meä ? Peut-être simplement parce-qu’elle avait peur, et qu’elle lui redonnait du courage.


Parmi la liste des soutiens connus de Seith figurait l’ordre des Cornes d’Obsidienne que le groupe avait croisé à de nombreuses reprises. Leur influence avait grandement augmenté ces dernières années et semblait fortement liée à celle de Seith. Ces éléments en faisait alors une cible de choix pour l’inquisitrice et son acolyte qui se mirent à enquêter sur cette organisation.

Leur but premier était d’identifier les têtes pensantes de cette structure et de mettre en lumière leurs méthodes et leurs motivations. En effet, bien que cette institution soit internationalement connue, personne ne savait qui la dirigeait réellement ni n’expliquait leur retour sur le devant de la scène politique.

Elles commencèrent tout d’abord par mettre la main sur un de leurs recruteurs dans l’enceinte de la Forge d’Ul’Khan. Après un interrogatoire musclé, celui-ci leur donna quelques contacts plus hauts placés parmi lesquels figuraient des soldats mais aussi de modestes mécènes. Ainsi, de fil en aiguille, elles durent quitter la ville pour suivre leur piste qui les emmena loin au-delà de la Colonne du Dragon. Grâce aux capacités de Meä et au réseau du Voile, elles quittèrent rapidement la Lycénie et traversèrent de nombreuses régions comme les grands plateaux du Parlos, les steppes arides d’Evertam’Kal et d’autres contrées encore plus lointaines.


Parfois, lorsque le sommeil tardait à venir la chercher, Kadora repensait à une phrase que lui avait dite Héffias après qu’ils aient libéré l’archimage de sa malédiction : « Fait preuve d’humilité et porte sur le monde un regard sans haine… alors à ce moment, tu trouveras ce que tu cherches. ». À l’époque elle lui avait ri au nez mais maintenant cette phrase refaisait régulièrement surface lorsqu’elle se perdait à méditer. Dans son esprit pourtant tout était clair, elle savait ce qu’elle cherchait : la vengeance. Néanmoins, l’avenir lui appris bien plus tard qu’elle avait tort.

Durant leurs pérégrinations, Meä écrivait souvent des lettres à son père ou à ses amis du Voile. Au début Kadora voyait cela d’un mauvais œil car, disait-elle, cela pouvait révéler leur plan à l’ennemi ou bien les faire découvrir. Mais au fil du temps elle la laissait correspondre librement. Elle s’y essaya même une fois… avant de se rendre compte qu’elle n’avait ni famille ni confident à qui écrire. Finalement, elle n’écrivit qu’une seule lettre durant leur périple qu’elle adressa à Motrëen. Une simple lettre avec pour seul contenu « Tout va bien ».


Après un long mois à sillonner le continent, leur périple mena Meä et Kadora au monastère des Cornes d’Obsidienne niché dans l’Échine de Dramial. Kadora connaissait bien l’endroit pour y être précédemment venu avec le reste de la Main Céleste, et elle connaissait également la personne qui motivait leur arrivée.

Sarel, dirigeante actuelle de la maison d’Edenal, tenait une position importante parmi la noblesse Shan’ra. Sa famille avait toujours été influente dans les hautes sphères politiques mais aussi très appréciée auprès de la populace. Pour autant, Meä et Kadora avait découvert sa réelle position au sein des Cornes d’Obsidienne. Cette organisation avait une hiérachie pyramidale avec, au sommet, un grand maître énigmatique qu’elles soupçonnaient être Seith. Pour en être définitivement sures, les deux femmes s’étaient mise en chasse de l’un des cinq grands commandants sous les ordres directs de ce mystérieux dirigeant : Sarel Edenal.

Cette nuit-là, après que Meä les ait téléportées sur le toit de l’édifice, Kadora s’introduisit sans peine jusqu’au bureau de Sarel. Là, à la seule lumière de la lune, elle se mit à chercher la preuve qui leur faisait défaut parmi les documents disséminés dans les diverses armoires, étagères et autres casiers du cabinet.

Soudain Kadora tressauta : quelqu’un approchait.

Quelques instants plus tard, Sarel entra dans la pièce une lanterne à la main. Elle avait les traits tirés et le visage fatigué. Elle vint s’assoir à son bureau, posa son arme à côté d’elle et commença à consigner les évènements de la journée dans un livret prévu à cet effet. Elle avait presque fini lorsqu’elle s’immobilisa, sa plume suspendue au milieu de sa phrase.

« Alors c’est comme ça que tout prend fin ? »

Derrière elle, Kadora ne répondit pas. Elle s’était figée durant son attaque, sa lame à quelques centimètres du coup de Sarel. Elle fulminait intérieurement. « Foutues cornes ! Elle a dû me sentir approcher. » Après quelques instants qui lui parurent interminables, elle vit Sarel poser sa plume puis tourner calmement la tête dans sa direction. Elle avait l’air sereine et apaisée.

« C’est curieux qu’il ait envoyé quelqu’un comme vous pour faire le sale boulot.
- Qu’est-ce qui vous surprend ?
- Et bien d’habitude il confie ce genre de besogne à des gens un peu plus… monstrueux.
- Qu’est-ce qui vous fait croire que je suis différente ? dit Kadora en raffermissant sa prise sur son arme.
- Tout simplement parce-que vous ne m’avez pas encore tuée.
- Peut-être que vous pouvez encore être utile.
- Haha ha, s’esclaffa Sarel, je me suis préparé à ce jour. S’il veut enfin se débarrasser de moi je ne peux pas me dresser contre à lui. J’accepte mon destin.
- …
- À moins que… attendez, qui vous envoi ? »

« Un prétexte, c’est tout ce qu’il me faut. Arrête de me regarder comme ça, sale monstre. Allez, tend ta main, empoigne ton épée ! Fait un simple geste que je fasse sauter ta jolie petite tête de tes épaules. Cesse de me fixer avec cet air chevaleresque. Tu vas mourir ici si tu ne te bats pas, alors bat-toi comme la bête que tu es. Bouge ! Attaque-moi ! »

Tandis que les deux guerrières se dévisageaient à la lueur de la bougie, seul le tic-tac d’une horloge résonnait dans la pièce. Chacune d’elles attendait que l’autre fasse le premier pas. Kadora avait toujours son arme pointée sur Sarel et aucune d’elles n’avait fait le moindre geste. Finalement c’est l’inquisitrice qui rompit le silence.

« Si tu souhaites vraiment disparaitre, je peux te faire une proposition… à condition que la vue de ton sang ne te rebutes pas. » lui annonça Kadora, un sourire aux lèvres.

Un peu plus tard, Kadora regagna le toit du bâtiment et y retrouva Meä. Celle-ci remarqua aussitôt le sang sur l’arme et les vêtements de l’inquisitrice et lui demanda des explications.

« J’ai ce que nous cherchions : des aveux signés sur leurs méthodes d’enrôlement forcés et leur allégeance à Seith. De plus, je me suis assurée que le cas de Sarel soit définitivement réglé. »

Suite à cette nuit, on n’entendit effectivement plus jamais parler de Sarel. Son bureau fût découvert maculé de son sang sans qu’on ne retrouve ni corps, ni os à enterrer. Juste du sang. Le lendemain, les deux femmes regagnèrent la Forge d’Ul’Khan et Kadora n’aborda plus jamais ce qui s’était passé ce soir-là.

Situation Finale : Les Cornes d'obsidiennes sont discrédités / perdent en influence
Rédacteur : Maurin

E. Les Stiriaés

Situation Finale - à définir
Rédactrice - Johanne

Un autre membre du peuple de Irne est découvert, c'est un antagoniste.

F. L'Exode

Situation finale

  • Une partie du ténélion a émigré sur l’île
  • Une partie refuse l’exode
  • Statut du front à définir

Rédacteurs/Rédactrice à définir

F.1 Ouverture de la Porte de Tiliss

  1. Etablissement des Ténéliens…

F.2 Problèmes liés aux autres chapitres

  1. Problème de l'ancre ouverte (B.2)

F.3 Description de la situation au bout de ~2 mois

  1. Relations Shanra/ténéliens
  2. A quoi ça ressemble
  3. de quoi on vit
  4. etc..
history/exode_rp.txt · Last modified: 2020/04/05 18:50 by kidor