Monde
Campagne : Le Coeur du Tisse-Monde
Campagne flexible : L'arche de Tiliss [FIN]
Campagne : Le Sang du Dieu-Dragon [FIN]
Campagne Flexible : Le Motrëen Perdu
MJ Workspace
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Campagne : Le Coeur du Tisse-Monde
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Tincel vient de l'archipel Myzon, un petit chapelet très dense de petites îles fortement boisées à 2-3 km du rivage au sud de Tenelion. L'archipel ne dépasse pas les 50km de longueur.
L’île principale, Afrini, est habitée depuis des temps immémoriaux par un peuple de fées qui y a vécu pendant plusieurs siècle coupé du monde. Quand une colonie de Halfelins est venue s'y installer il y a près de 500 ans, le courant est tout de suite passé entre les 2 peuples. Assez rapidement, de par la sorte de symbiose qui s’est créée entre les 2 peuples et l’intense développement qui en a suivi, toutes les îles de l’archipel ont été colonisées. Certains îles sont même reliées entre elles par des passerelles et le peuple de halfelin a su parfaitement développer des techniques de navigation et de pêche avancées.
C'est dans cet univers féerique que Tincel a vu le jour : la présence des fées avaient imprégné l’air ambiant et l’essence même des êtres qui peuplaient l’archipel était irrémédiablement lié à la magie. C’est donc naturellement que Tincel, ainsi que tous les halfelins de son peuple, a hérité de dons supernaturels. Et que Tincel et ses frères et soeurs se sont entraînés depuis leur plus jeune âge à canaliser leurs pouvoirs magiques sous l’oeil bienveillant de sa mère Arthéa, une enchanteresse qui leur prodiguait beaucoup de conseils. Leur foyer hébergeait une fée, du nom de Vanellopée, qui s’est spécialisée dans les sorts d’enchantement. Tincel a rapidement montré une très grande curiosité pour cette école de magie. Il est le seul de la fratrie à avoir développé aussi bien ses talents de magie, au point de devenir un ensorceleur. Ses autres frères et soeurs en sont restés à des tours de prestidigitation, certes parfois utiles, mais sans trop chercher à s’améliorer. Seule exception : lui-même donc et une de ses jeunes soeurs, Anya, qui a développé des talents d’ensorceleuse à force de travail mais qui encore un peu trop jeune pour savoir réellement si c’est ce qu’elle veut faire après.
Leur maison est installée à la lisière entre la forêt et la plage qui fait face à l’île de Ponturul. Les halfelins et les fées de l’archipel Myzon n’ont pas réellement constitués de villages mais on peut trouver dans tout l’archipel des petites grappes de “lotissements” constitués de quelques maisons voisines,le tout, dans le plus pur respect de la nature environnement. Quand ils étaient petits, Tincel, ses frères et soeurs ainsi que les enfants des familles voisines, avaient souvent pour habitude de jouer sur la plage. Il appréciait tout particulièrement les jeux d’esprits ou de rôle ou encore les démonstrations de leurs pouvoirs magiques mais dès qu’il fallait courir un peu trop ou grimper aux arbres, il s’éclipsait discrètement et allait se plonger dans les livres qu’il achetait aux humains de la ville la plus proche. Il n’aimait pas vraiment l’activité physique et se savait de toute manière prédestiné pour un avenir intellectuel plutôt qu’un manuel ou un sportif. C’est pour cela qu’il pouvait passer de longues heures à méditer, au calme, au coeur de la forêt d’Afrini. C’est comme s’il ne faisait qu’un avec toute cette essence magique ambiante et les êtres vivants de la forêt. Parfois, au sortir de sa méditation, il remarquait qu’autour de lui, les animaux s’étaient comme arrêtés pour ne pas le troubler et ils formaient un cercle autour de lui et le regardaient en silence.
Sur le continent, en face de l'île principale, se trouvait donc une ville humaine de taille moyenne du nom de Novy, avec laquelle le peuple de Tincel commerçait souvent (poissons, fruits et objets magiques, fruits de la création des différents artisans enchanteurs de son peuple, dont sa mère, une des meilleures dans son domaine, spécialisée dans la confection de bijoux magiques). A la moindre occasion, Tincel embarquait avec son père Maliko, un pêcheur émérite connu pour son grand courage et qui vendait du poisson très prisé au port humain. Son père, bien qu’il possédât des dons magiques, avaient toujours plus ou moins renié cette partie de lui et préférait s’en tenir à des méthodes “naturelles” pour exercer son métier. Il n’avait pas peur de la magie, et ne voyait pas d’un mauvais oeil le fait que la plupart de ses enfants la pratique, mais il n’avait jamais ressenti cet appel ésotérique.
Depuis l'adolescence, Tincel aimait à traîner dans les rues de cette ville pendant que son père vendait le résultat de sa pêche. Il connaissait chaque ruelle par coeur, en avait exploré le moindre recoin. Il s’était passionné d’ailleurs pour la cartographie et quand il avait 16 ans, il avait entrepris d’explorer tout seul chaque île de l’archipel pour en réaliser une carte précise. Son père avait levé les yeux aux ciel quand il lui avait parlé de son projet, puis il avait soupiré en lui disant qu’il faisait bien ce qu’il voulait. Il s’était éloigné en marmonnant que personne n’avait besoin d’une carte et que dans la mer, ça ne lui serait d’aucune utilité ! Du coin de l’oeil, Tincel avait vu sa mère et Vanellopée lui faire comprendre par un hochement de tête qu’elles le soutenaient dans sa démarche.
Il montrait un immense intérêt pour tous les ragots et intrigues de la ville dont il était inévitablement au courant un jour ou l’autre. C’est comme si les informations lui venaient naturellement, il n’avait pas spécialement besoin de les chercher, ce qui n’était clairement pas pour lui déplaire ! Tout le monde le connaissait là-bas et la plupart des habitants se sont pris d’affection pour lui. Il faut avoir que Tincel est un charmeur : il n’était pas spécialement grand pour un halfelin, il était même plus petit que tous ses frères. Il paraissait aussi beaucoup plus jeune que son âge et il arrivait souvent que certains le confondent avec un enfant quand la luminosité baissait et qu’il ne parlait pas. Il lui arrivait souvent de se laisser pousser la barbe mais sa pilosité n’était pas très développée et il n’avait à se raser qu’une fois toutes les 2 semaines. Il disait que c’était par fainéantise mais seule sa mère n’était pas dupe : il voulait paraître plus vieux. On ne pouvait pas dire que ça marchait mais ça lui donnait quand même un air mystérieux qui plaisait aux femmes halfelines. Il appréciait être au centre de leur attention mais pour l’heure, il était loin de ces considérations et même s’il envisageait un jour de fonder une famille, il avait d’autres projets.
Malgré sa petite taille donc, et son air enfantin, Tincel imposait le respect car il a su montrer à maintes reprises qu’il avait de grandes connaissances et ses tours de passe-passe ont souvent suscité l’admiration dans les ruelles de la ville (chose qui étaient… banales sur l’archipel mais peu de halfelins venaient faire démonstration de leurs talents devant les humains).
Tincel avait pour habitude de prêter ses services à un enchanteur de Novy pour lequel, moyennant quelques pièces, il mettait à contribution ses connaissances en art de la magie pour identifier des objets pour les habitants. Avec l’argent gagné, il s’achetait des livres ou des gadgets divers et variés qui provenaient de tout le continent. Tincel en faisait la collection et il gardait ces objets précieusement comme autant de butins d’exploration et il se rêvait à explorer le monde et élargir ses connaissances pour ainsi, ramener lui-même ses propres bibelots qu’il exposerait fièrement dans sa maison.
Le jour de ses 24 ans, une fois que tous les invités étaient partis de la petite fête donnée en son honneur et que la plupart de ses frères et soeurs étaient déjà au lit, Arthéa sa mère l’a pris à part et lui a tendu un tout petit paquet. Très intrigué (ce n’était pas une coutume que de s’offrir des cadeaux dans leur peuple), Tincel a ouvert lentement le paquet pendant que sa mère lui parlait d’une voix très douce.
- C’est un objet qui me vient de mon père qui le tenait lui-même de son propre père. Il m’a raconté qu’il l’avait reçu en remerciement d’un humain. Un explorateur, je crois, qui était de passage à Novy, et que mon grand-père a sauvé de la noyade le jour d’une terrible tempête. Personne ne sait à quoi il sert, oh tu sais, j’ai bien tenté moi-même de le découvrir, mais l’explorateur aurait dit à mon grand-père que seul un ensorceleur de haut niveau pourrait percer son secret et s’en servir. Et j’ai donc bien du me rendre à l’évidence : je ne suis pas assez forte pour ça !
Tandis que sa mère finissait sa phrase, Tincel finit d’ouvrir le paquet dans lequel il trouva un anneau. Ses grands yeux marron brillaient d’une lueur d’émerveillement teintée de fascination.
Sa mère repris doucement ses explications.
- Tincel, mon chéri, je sais que tôt ou tard, jour tu finiras par quitter Myzon, tu n’es pas fait pour être sédentaire et ton esprit a besoin de stimulation. Voici l’occasion pour toi de découvrir le monde et développer tes capacités. Je n’en ai jamais eu le courage mais je sais que toi, tu en es capable et que tu es voué à un grand destin.
Cet anneau provient d’une région du continent de Tenelion au nord d’une ville du nom de Riv je crois. Ce n’est pas à Riv même que tu auras des informations je pense, de ce que je sais, c’est une ville surtout tournée vers l’artisanat et peu au fait des affaires magiques. En tout cas, c’est là-bas que tu pourras commencer tes recherches et percer son secret.
Quelques jours après, Tincel était déjà sur le départ. Sa mère avait préféré éviter l’accompagner à Novy car elle ne voulait pas que son fils la voit pleurer. Ils s’était étreints longuement et elle avait attendu que son bateau soit déjà bien loin pour verser quelques larmes mais son coeur était empli de fierté et d’espoir.
Aux portes nord de la ville, Tincel, juché sur son âne nouvellement acheté, fit un grand signe de la main à son père et ses frères et soeurs qui l’avaient accompagnés. Puis il pris la route, l’air déterminé, tout en étant bien loin de s’imaginer les formidables aventures qu’il allait vivre.